Jean CASTEX dénonce le Parc éolien de la baie de Saint-Brieuc

Planification éolien en mer


MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE JEAN CASTEX 
DÉNONCE AVEC LUCIDITÉ LE PARC ÉOLIEN DE LA BAIE DE SAINT-BRIEUC

Intervention du 28 août 2021depuis Saint-Nazaire lors de la visite du chantier du Parc éolien marin
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Monsieur le Premier Ministre Jean CASTEX, phrases après phrases, valide l'ensemble de mes arguments en faveur d'un déplacement et changement de technologie du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc et ce faisant, dénonce un à un les manquements afférents au projet d'implantation du parc éolien en baie de Saint-Brieuc.


Extraits:

24mn04
« Il faut le dire quand même, il fut un temps où la concertation commençait alors que le projet était déjà acté et figé pas que dans ce registre d’ailleurs mais ne laisser aucune marge de manœuvre à la concertation a évidemment alimenté les tensions dont nous constatons encore les effets sur plusieurs autres projets en cours de réalisation. »

Les désastreux effets d’une absence de concertation réelle concernant le projet de parc éolien en baie de Saint-Brieuc sont visibles aujourd’hui. Si aujourd’hui, Communes et Pêcheurs autour de la baie de Saint-Brieuc, sont catalogués comme anti-éoliens, ils ont pourtant été au début du pseudo processus, conciliants; se rendant compte rapidement que tout avait déjà été décidé sans eux.

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24mn35
« Je crois que si j’ose dire nous avons remis les choses dans le bon ordre puisque avant tout lancement d’appel d’offres, l’État réalise une vraie concertation qui doit permettre de débattre de l’ensemble des aspects du projet puis lorsque comme ici, le consensus est suffisant, nous avançons collectivement avec la volonté de concilier à chaque fois le développement indispensable des énergies renouvelables avec le maintien des activités maritimes existantes où la protection elle aussi indispensable de la biodiversité. »

Cela n’a jamais été le cas concernant le projet de parc éolien en Baie de Saint Brieuc d'où la nécessité de profiter du fait qu'Ailes Marines n'arrive pas à forer les fonds marins de la baie de Saint-Brieuc pour en revoir la localisation et la technologie.

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27mn05
« Cette concertation va permettre d’examiner l’ensemble des enjeux comme toujours environnementaux, paysagers et économiques, les incertitudes des usagers de la mer notamment les professionnels de la pêche qui je le sais, dans le contexte encore trop incertain du Brexit, doivent avoir de la visibilité sur leur activité. Je suis en effet très attaché à ce que ces diverses activités puissent coexister harmonieusement. »

Cela n’a jamais été le cas concernant le projet de parc éolien en Baie de Saint Brieuc or, la tension suscitée par une raréfaction des volumes halieutiques, de par la destruction de la diversité biologique, liée à la technique d'implantation de ce parc et à sa localisation en pleine voie de migration des espèces, est une réalité. 
  • Il y a deux mois, des bateaux de guerre français et anglais ont patrouillé au moment de l'incident des licences de pêche avec Jersey.

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27mn35
« Je le dis, contrairement à ce qui ce passe dans d’autres pays, je pense à l’Allemagne, au Danemark, à la Belgique ou encore aux Pays-Bas, la France a l’intention, on l’a vu sur l’actuel projet, d’assurer la préservation, la continuité des activités de pêche, à l’intérieur de tous les parcs éoliens en mer posés. »

Ce n'est pas le cas concernant le projet de parc éolien en Baie de Saint Brieuc et c'est une situation intenable, portant atteinte aux droits des Pêcheurs.
Le gouvernement doit accepter de résilier la convention qui le lie à la société Ailes Marines tel que le contrat le permet afin que ce projet de parc soit déplacé et sa technologie modifiée au vu de l'ensemble des destructions qu'il crée en cette zone extrêmement sensible sur le plan environnemental.
  • Il appartient au gouvernement de suivre les recommandations, et intégrer les constats clairs du GIEC, de l'IPBES qui en l'état mettent l'emphase sur le fait qu'aucune mesure de lutte contre les changements climatiques ne peut être efficace tant qu'elle n'inclue pas de mesures de luttes pour la préservation de la diversité biologique.
  • Or, en l'espèce, dans la baie de Saint-Brieuc, l'on veut détruire une diversité biologique participant déjà activement à l'atténuation des changements climatiques. C'est là, une mesure condamnée par les constats actuels des scientifiques.
  • L'État n'a pas le droit de balayer d'un revers de la main l'existence des Pêcheurs français au nom d'un projet mal construit dont les inconvénients destructeurs surpassent et annulent tout potentiel effet positif.

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28mn03
« J’ajoute que le développement de cette nouvelle activité, nous invite, nous oblige à approfondir nos connaissances scientifiques sur l’ensemble de notre environnement marin, des fonds marins qui restent encore pour partie une terra incognita et sur l’impact des projets que nous y menons. »

Cela n’a jamais été le cas concernant le projet de parc éolien en Baie de Saint Brieuc. 
Or, au vu de la richesse de sa diversité biologique, de ses volumes halieutiques, de ses réserves touristiques, l'apport scientifique doit être prioritaire.
  • En l'état, les écrits du GIEC et de l'IPBES condamnent déjà ce projet dés lors qu'il privilégie une mesure (lutte contre les changements climatiques) au détriment d'une autre (lutte pour la préservation de la biodiversité) quand les deux doivent être traitées ensemble.
  • L'humilité devant l'ampleur des changements climatiques et la responsabilité du gouvernement devant sa population, commandent de revoir ce projet en le déplaçant et en modifiant la technologie d'implantation.
Nous n'avons pas de plan B devant la perte de diversité biologique. Il nous appartient collectivement de la protéger. Elle est notre premier levier de décarbonation.

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28mn31
« C’est pourquoi, je vous annonce que le gouvernement, en s’appuyant sur les établissements publics spécialisés de réputation mondiale, qui font la réputation de notre pays comme l’IFREMER va lancer très vite un nouveau programme d’études consacrées aux environnements marins et que ce projet sera doté de 50 millions d’euros. Il inclura un nouvel observatoire national de l’éolien en mer qui permettra notamment de mettre à disposition de tous la synthèse des connaissances scientifiques disponibles sur les effets des parcs éoliens en mer, sur la biodiversité et sur les ressources halieutiques. »

Le projet du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc est décrié déjà par des établissements publics spécialisés qui font la réputation de notre pays.
  • Sa localisation dans un haut lieu de richesse environnementale marine en fait un non sens criminel vis à vis des générations présentes comme futures.
Avons-nous encore le temps de prendre des décisions destructrices du Vivant? 
Le dernier rapport du GIEC est clair: non, nous ne l'avons plus.
  • Monsieur le Président Emmanuel Macron doit accepter de résilier la convention de ce parc éolien afin de le revoir. 
L'État n'a plus le droit de jouer notre avenir commun. Le temps nous est compté. Les bonnes décisions doivent se prendre aujourd'hui, nous rappellent les scientifiques.

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29mn18
« Transparence, transparence, c’est un maître mot de la réussite de ces projets. »

Elle a été absente de l'ensemble du processus du projet de parc éolien en baie de Saint Brieuc. 
Le moment est venu de la rétablir. Pour ce faire, le projet doit être revu aujourd'hui alors que l'absence d'avancée dans les forages le permet.
  • Les défis soulevés par les changements climatiques sont trop sérieux pour que nous acceptions un gouvernement dogmatique et jusqu'au-boutiste. 
Ici, il s'agit de notre avenir commun. Avenir que nous ne pouvons écrire sans diversité biologique, sans concertation.
  • La centralisation excessive de la décision porte atteinte aux droits de l'homme. 
Rectifions le tir, acceptons en toute humilité que la trajectoire première définie en 2009 était déséquilibrée avec des préjudices trop lourds à porter. Aujourd'hui, nous avons le recul et les apports scientifiques pour le comprendre.

Lire :



29mn38
« Nous sommes, inutile de le rappeler, chacun le mesure, dans une époque de mutations profondes, tant sur la manière de produire l’énergie que sur celle de l’utiliser et, dans ce cadre, l’État doit évidemment pleinement jouer ses multiples rôles de stratège et d’investisseur bien sûr de financeur mais aussi de partenaire, de fédérateur de toutes les forces vives locales et sociétales qui contribuent à accélérer les transitions à l’œuvre ou en tout cas pour le dire différemment sans lesquelles, sans l’adhésion desquelles, ces transitions seront impossibles en tout cas beaucoup plus difficiles. »

Collectivités, Pêcheurs, Associations environnementales, Institutions étatiques, Françaises et Français, tour à tour ont hurlé leurs inquiétudes et désapprobations devant l'ensemble de la diversité biologique que l'État veut sacrifier au nom d'un projet déséquilibré par 
  • sa localisation incompréhensible (y compris par l'Autorité environnementale et le Conseil National de la Protection de la Nature) 
  • sa technique d'implantation destructrice de tout ce qui fait l'identité d'une région, de communes, de familles et qui participe à la décarbonation déjà active des milieux.
L'État doit accompagner les transitions loin de tout dogmatisme punitif.
  • Ce projet doit être revu. Pour cela, Monsieur le Président de la République doit accepter de prendre sa responsabilité en résiliant la convention tel que permise par la clause en question.

Lire :


30mn30
« Sur ces sujets comme sur tous les autres qui structurent l’avenir de notre pays, votre gouvernement, mon gouvernement, ne doit être et n’est ni dans l’incantation, ni dans l’idéologie, ni dans la démagogie. Il est dans l’action, dans la concertation, dans le pragmatisme, dans l’accompagnement. Des mots qui riment avec efficacité. »

Il est temps que ce projet s'inscrive dans la concertation, dans le pragmatisme, dans l'accompagnement, dans le respect de la vie des Pêcheurs, du Vivant.
Il est temps que ce projet s'inscrive dans la droite ligne des connaissances scientifiques actuellement disponibles.

Lire :


31mn22
« Il nous faut aussi assumer publiquement la nécessité de vouloir conjuguer les enjeux écologiques et les enjeux économiques et industriels car je l’ai dit, ils n’ont rien de contradictoire. »

C'est ce que l'ensemble des acteurs, qui faute d'avoir été écoutés ont rejeté le projet, demandait au début. 
C'est ce qui doit être matérialisé dans ce projet au nom de la transition écologique.

Lire :


A nouveau, ici, il est question de prendre des actions décisives en faveur de la décarbonation tout en préservant la biodiversité sans laquelle les plans de décarbonations sont vains selon les conclusions du GIEC et de l'IPBES.

Nous avons besoin des écosystèmes marins.
Nous avons besoin d'un gouvernement à l'écoute de ses Concitoyens, des Collectivités.
Nous avons besoin d'un gouvernement en capacité de soutenir toutes les économies ainsi les Femmes et Hommes professionnels de la pêche.
Nous avons besoin d'un gouvernement humain et humble. Un gouvernement capable, au nom de la connaissance scientifique, de résilier une convention qui en l'état, nuit aux plans successifs voulus de décarbonation du pays.

Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron, s'il vous plait prenez vos responsabilités, entendez les scientifiques, écoutez les Pêcheurs, les Associations environnementales, les Maires qui, bien avant de durcir leur ton et arguments ont été favorables à une action en faveur des énergies renouvelables dés lors que protectrice de l'ensemble du Vivant.

Thilo HANE
30 août 2021


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